Né en 1623 en Normandie, Etienne de Lessard s'établit à Québec en 1645. Enseigne de milice de la côte de Beaupré, il devint co-seigneur du fief de Lanoraie en 1688. Marié à Marguerite Sévestre, Etienne de Lessard eut une nombreuse famille dont six fils et deux filles qui lui survécurent. Etienne de Lessard, Fils de Jacques et Marie Herson, était originaire de Chambois, au diocèse de Sée ( Orne ) en Normandie. En 1645, vers l'age de 22 ans, il s'embarqua pour la Nouvelle-France; lointaine colonie d'à peine quelques centaines d'habitants. Etienne était CABOTEUR, c'est pour cela qu'il s'est associé avec Martin Grouvel qui était un navigateur de Québec. Ce métier le porta à parcourir le fleuve St-Laurent de Tadoussac à Trois-Rivières pour transporter toutes sortes de marchandises. Sûrement des fourrures; car à cet époque la traite de celles-ci était la plus grande et la meilleure façon de faire de l'argent. FAMILLE D'ETIENNE Le 8 Avril 1652 Etienne de Lessard se maria avec Marguerite Sévestre, fille de Charles Sévestre, Lieutenant particulier de la juridiction de Québec. Le mariage se fera à Québec. Le contrat de mariage avait déjà été fait le 17 Février 1652, par le notaire Audouart. Etienne est agé de 29 ans et Marguerite de 15 ans. Les témoins au mariage sont: Mr. de Lauson Gouverneur Mr. de Lauson ( son fils Seneschal ) Mr. Chartier. Le couple s'établit à Ste-Anne-de-Beaupré alors appelé Ste-Anne des petits caps. Etienne avait obtenu à cet endroit une concession d'Olivier Letardif l'un des Membres de la compagnie de Beaupré, elle lui avait été accordée le 10 Février 1651, environ 1 an avant son mariage. Celle-ci comprenait dix arpents de front sur le bord du fleuve et s'étendait sur une longueur de une lieue et demie ( 5 milles ) vers l'intérieur des terres. Pour mettre en valeur son domaine, qu'il appela St-Etienne, il eut à son service des domestiques engagés, tel que Michel Marquiseau, Urbain Jamineau et Jean Chauvet dit Lagerne. Lors du recensement de 1681 il déclara avoir 59 ans, être marié à Marguerite Sévestre 45 ans et avoir 10 enfants, ils sont: Etienne 28 ans, Charles 26 ans, Pierre 24 ans, Marie-Thérèse 20 ans, Anne-Dorothée 15 ans, Noël 12 ans, Joseph 10 ans, Prisque 7 ans, Jacques et Dorothée ( jumeaux ) 4 ans. Il eut aussi une fille nommée Marguerite née le 4 Septembre 1664, elle mourut le 7 Décembre 1665. Lors de ce même recensement il déclara aussi posséder: 3 fusils. 7 bêtes à cornes. 40 arpents en valeur. Il cultivait entre autres, du blé, de l'orge, des pois et des choux. VIE ET ACCOMPLISSEMENTS D'ETIENNE Etienne était un homme bien actif, il entretenait des relations d'affaires avec plusieurs marchands tel que Charles Audet, Sieur de la Chesnaie de Québec et David Biaille, *Sieur de St-Meur de la Rochelle en France. Lessard possédait une barque, ses dimensions étaient probablement, si nous nous fions aux dimensions de l'époque, d'une trentaine de pieds de long sur treize pieds de large. La présence de deux chambres une à chaque extrémitée confirmerait cette ordre de grandeur: Il continua à faire du transport de marchandises après avoir pris possession de son domaine en 1651 en plusieurs occasions entre Québec et Ste-Anne. Mais sa principale occupation semble avoir été la culture de la terre. Etienne de Lessart fut père la première fois le 1er Avril 1653, 1 an après son mariage. Cet enfant s'appellera Etienne comme son père. La famille Lessard fut bénie d'un autre enfant, un petit garçon nommé Charles né le 5 Juin 1656. Le 8 Mars 1658, Etienne touché d'un désir de l'honneur de Dieu, et de contribuer quelque chose selon son pouvoir, voyant l'inclination que les habitants de Beaupré ont depuis longtemps d'avoir une église dans laquelle ils puissent assister aux services divins et participer aux saints sacrements de notre Mère Ste-Eglise, il donna une terre de deux arpents de front située à l'extrémité ouest de la sienne enfin qu'une chapelle y soit construite. Celle-ci est devenue la basilique de Ste-Anne-de-Beaupré. Etienne fesait don de cette concession à M. Gabriel de Queylus pour lors grand vicaire de la Nouvelle France. Ce premier don fut passé devant le notaire Audouart. Il sera ratifié par Monseigneur de Laval, le 17 Décembre 1666 et renouvelé par un deuxième contrat en 1684 devant le notaire Génaple. PREAMBULE DU PREMIER CONTRAT " Pardevant Guillaume Audouart secrétaire de Conseil établi par le Roy à Québec, notaire en la Nouvelle-France, et témoins soussignés fut présent en sa personne honnorable homme Etienne de Lessart habitant de la côte de Beaupré. Lequel touché d'un désir de l'honneur de Dieu et de contribuer quelque chose selon son pouvoir à son service, voyant l'inclination et la dévotion que les habitants de Beaupré ont depuis longtemps d'avoir une église ou chapelle, dans laquelle ils puissent assister au service divin et participer aux Saints Sacrements de notre mère la Sainte Eglise, a volontairement et librement cédé et donné, cède et donne dès à présent pour toujours à l'avenir, par don perpétuel et irrévocable, aux curés qui seront établis ou autres prêtres qui en feront la fonction, acceptant par messire Gabriel de Queylus, Grand Vicaire en la Nouvelle-France, une part et portion de sa concession en la côte de Beaupré, savoir deux arpents de fronts sur la Grande Rivière, sur une lieue de profondeur dans les bois, autant que sa concession s'étend dans les terres bornées du côté de l'est par la concession du dit donateur et du côté de l'ouest par les terres appartenant à Elie Godin. " N.A.: Monsieur de Queylus était arrivé à Québec, le 30 Juillet 1657, en compagnie des premiers Sulpiciens venus de France. Il lui sera donné, quelques jours après la signature du contrat d'Etienne de Lessard, de désigner Sainte Anne comme la titulaire de la nouvelle église. LES CONDITION DE LA DONATION Première condition: Construction immidiate de l'église. Le dit don fait à condition que dans la présente année mil six cent cinquante huit il sera commencé et continué incessamment de bâtir une église ou chapelle par les habitants commençant par Robert Drouin et finissant à Belle Fontaine demeurant au Cap Tourmente inclusivement, sur la dite terre au lieu qui sera trouvé le plus commode suivant l'avis de Monsieur le Grand Vicaire. Que le prêtre qui servira la dite église jouira de la terre et des fruits qui en seront perçus à l'avenir. " Deuxième condition: Une messe à la Sainte-Etienne " Qu'au jour et fête de Saint Etienne, le lendemain de Noël, la messe et le service qui se fera, s'y dira chaque année, au dit jour, à l'intention du dit donateur et ses descendants à perpétuité. Que les préséances et honneurs lui seront rendus et à ses descendants en la dite église après les Seigneurs ou patrons, avec droit de sépulture en la dite église au lieu qui lui semblera bon. " Troisième condition: Réserve de terrain pour le réduit " Que sur cette terre par lui donnée par le présent acte, seront pris et réservés proche et aux environs de l'église quatre arpents pour l'emplacement d'un village au cas que les habitants voisins voulussent s'assembler et faire un réduit. " Quatrième condition: Une place de banc dans l'église " En considération de ce que dessus, a été accordé que le sieur donateur, lui et ses successeurs et ayant cause, à l'avenir, auront une place dans la dite église pour faire un banc de quatre pieds de front et six pieds de longueur, après que les Seigneurs auront pris leurs place, et même est permis au dit sieur de Lessart de faire bâtir une chapelle quand il en aura la commodité, laquelle chapelle étant bâtie, il sera tenu de céder la place de son banc au profit de la dite église. " Enfin viennent les signature: E. Lessart, le donateur l'abbé de Queylus, Vicaire Général J. Renouart, témoin Audouart, notaire ACCEPTATION DU PREMIER CONTRATPARA Par Monseigneur de Laval Le 17 Décembre 1666 " Nous évêque de Pétrée, Vicaire apostolique en la Nouvelle France, nommé par le Roi premier évêque de ce pays en cette qualité à l'instance que nous aurait fait le sieur Lessart d'agrée et ratifier le présent, nous l' agréons et approuvons à condition qu'au cas qu'il soit bâti une chapelle du côté de la côte à l'église Sainte-Anne, ou qu'il fut nécessaire d'accroître la dite église en quelque manière que ce soit, ou même d'y faire un chemain pour la procession et dévotion des peuples, il sera pris sur la terre du dit sieur de Lessart autant de terre qu'il sera jugé nécessaire pour cet effet. Comme aussi qu'il sera pris pareillement sur la terre du dit sieur de Lessart, du côté de la côte, ce qui sera jugé nécessaire pour l'accommodement du presbytère, qui est placé sur la concession du dit sieur de Lessart. Comme aussi que l'article du présent acte qui dit qu'il aura le lieu de la sépulture pour lui et ses descendants au lieu où il désirera doit s'étendre hors du choeur de l'église dans lequel il ne pourra prétendre être enterré ni aucun des siens. Ratifié et approuvé à Québec, ce dix-septième jour de Décembre mil six cent soixante-six. Signé: François, évêque de Pétrée, nommé par le Roi premier évêque de ce pays E. Lessart, avec paraphe. Collationné à l'original en papier par moi, Notaire royal de la Nouvelle-France, soussigné à Québec, le sixième jour de Juillet mil six cent soixante-neuf, l'original demeuré par devant moi pour avoir recours quand besoin sera. Signé: Duquet,notaire royal, avec paraphe. LE DEUXIEME CONTRAT ANNULE ET REMPLACE LE PREMIER AVEC DES VARIANTES signé en 1684 avec une ajoute en 1687 Préambule du contrat " Pardevant François Genaple, notaire garde-notes du Roi, notre Sire, en la Prévôté de Québec, en la Nouvelle-France, furent présnts en leur personne: honorable homme Etienne de Lessart, habitant de la côte de Beaupré, et honnête femme Marguerite Sévestre, sa femme qu'il autorise pleinement pour l'effet des présentes, disant qu'en consideration des difficultés qui aurait pu naître par la suite, à l'avenir, tant sur les clause et conditions de certain contrat de donation fait par le dit Sieur de Lessart de deux arpents de terre de front sur toute la profondeur de sa concession sise en la dite côte de Beaupré, pour le curé du lieu, que parce que la dite femme n'avait point parlé au dit contrat et fait avec son mari conjointement la donation y contenue, passé devant Audouart pour lors Notaire en cette ville en date du huit Mars 1658. " " Ils ont conjointement renouvelé et confirmé de fait la dite donation, faite auparavant par le dit Sieur de Lessart comme il est dit: et pour cet effet, ils font de nouveau ensemble et de plein gré donation pure et simple, irrévocable et entre vifs, aux curés ou prêtres qui desserviront la dite église et à leurs successeurs, acceptant pour eux Messire François de Laval, premier évêque de Québec, de la susdite terre avec ses circonstances, dépendances, tenants et aboutissants mentionnés au premier dit contrat de donation ci-haut daté. Laquelle terre susdite, les dits donateurs promettent solidairement, sans division ni discussion, renonçant aux bénéfices de droit et à toutes exceptions, garantir de tous troubles, dettes, hypothèques, dons, douaires, substitutions et tous autres empêchements quelconques. Confirmant et agréant aussi la vente, disposition ou aliénation qui ont été faites d'une partie de cette terre. Cette présente donation ainsi faite, sans aucune autre charge quelconque ni condition que celles dites et spécifiées ci-après seulement, nonobstant et sans considération des autres clauses et conditions portées par le dit contrat de donation qui demeurera nul et de nul effet à cet égard au moyen des présentes. " Signé: Hubert Beau, dit Beauregard Sylvain Chalprenet, demeurant au seminaire ( ces deux comme témoins ) Monseigneur l'évêque de Québec le donateur le notaire Genaple Marguerite Sévestre a déclaré ne savoir écrire ni signer ) AJOUTE AU CONTRAT DE 1684 " Et avenant le vingt-quatrième jour de Janvier mil six cent quatre-vingt-huit avant-midi, est comparu devant le dit notaire Messire Louis Ango de Maizerets, archidiacre Grand Vicaire du dit Seigneur évêque ci-devant nommé, lequel a dit et déclaré qu'il sait et se souvient que l'intention du dit Seigneur évêque était d'accorder au sieur Lessart, avec en outre des droits honorifiques contenus au contrat de donation ci-dessus par lui faite en faveur de l'église de Sainte-Anne, un banc en la dite église, pour en jouir lui et ses descendants en ligne directe à perpétuité par l'aîné ou l'un d'eux qui serait héritier de la terre du dit Lessart: pour raison de quoi, mon dit Sieur le Grand Vicaire au dit nom reconnaît et confesse avoir accordé lieu et place de mon dit Seigneur évêque au dit Lessart une place en la dite église de Sainte-Anne pour y faire construire par lui un banc à ses frais qui sera et occupera depuis le dernier degré de derrière le choeur jusqu'à l'escalier de la chaire du prédicateur, en laissant l'espace nécessaire pour placer à la dite chaire un escalier tournant, pour jouir du dit banc par le dit Lessart et l'aîné des descendants ou celui qui sera héritier de la dite terre à perpétuité et ce sans payer aucune chose par lui ou ses descendants à la dite église. " Signé: Louis Ango de Maizeret E. Lessart L. Soumande, chamoine Genaple, notaire N.A.: Malgré toutes ces précautions, des difficultés surgirent après l'incendie de la basilique en 1922. Elles furent règlées par un dernier contrat entre les pères Redemptoristes et Napoléon Lessard l'aîné des descendants en ligne directe des Lessard. Par ce contrat le 4 Mai 1931, Napoléon Lessard renonce au banc. Le 4 Août 1658 Etienne et sa femme ont de nouveau un enfant. Pierre, leur troisième. En février 1662, Marie Pichon, veuve de Charles Sevestre, la belle-mère d'Etienne décéda. Etienne et sa femme hérite d'une " haulte portion de cave, une portion de grenier la moytié en un petit corps de logis servant de boulangerie et de un quart en une cour, le tout faisant la quatrième partie de la maison et cour cy devant appartenant à deffunct Maistre Charles Sevestre cy-devant Lieutenant particulier en cette juridiction Québec (la ditte maison sise en la basse-ville), rue Notre Dame. Il loua cette maison au nommé Simmon-François Daumont de St-Lucon, bail du 14 Septembre 1669; à Jean de Gaye, bail du 19 Août 1670; et à Charles Catignon, le 19 Décembre 1679. Finalement le 6 Avril 1683, il vendit à François Hazeur et Etienne Landeron " Lad part en lestat quelle se poursuit et comporte avec les matériaux restes de l'incendie arrivée du 4 au 5 Août 1682. " Un mois après la mort de Marie Pichon, un autre enfant vint au monde. Marie-Thérèse, le 29 Mars 1662. Elle fut baptisée au Château Richer. Le 4 Septembre 1664, ils eurent une fille appellée Marguerite, en l'honneur de sa mère. Malheureusement celle-ci ne vécut que très peu de temps, elle décéda, le 7 Décembre 1665. Le 27 Septembre 1666, une autre fille; Anne. Le 4 Mars 1669, vient au monde un garçon du nom de Noël. Le 28 Février 1672, un autre garçon; Joseph. Prisque naquit le 10 Juin 1674. et finalement, le couple, eurent leurs derniers enfants; deux jumeaux: Jacques et Dorothée nés le 21 Février 1677. Cette même année, Etienne devint le premier Seigneur de L'Ile-aux-Coudres. Cette seigneurie lui fut concédée le 4 Mars 1677 par Frontenac. Comme il n'avait pas mis sa concession en valeur, Lessard la revendit pour 100 livres au Séminaire de Québec qui s'en fit accorder le titre, le 19 Octobre 1687 et commença à établir des colons. Etienne fut aussi Capitaine de Milice en 1684 et marguillier à Ste-Anne. Le 27 Avril 1688, il devint co-Seigneur de Lanoraie, domaine situé entre Trois-Rivières et Montréal. " 27 Avril 1688. Acte de concession de MM. de Denonville et Bochart Champigny au sieur Lessard, à cause de Marguerite Sévestre sa femme, au sieur de Lanoraie à cause de Marie-Marguerite Sévestre, sa femme, à Charles Gautier, à Marie-Denise Sévestre, femme du sieur Nepveu, et Catherine Gautier, veuve de Denis Duquet; tous comme héritiers de feu Charles Sévestre, vivant lieutenant particulier de la jurideiction de Québec, d'une étendu de terre de deux lieues de front sur le fleuve Saint-Laurent et de deux lieues de profondeur à pendre entre les terres du sieur Dautré et celles du sieur de Lavaltrie tirant vers le Montréal, en fief et seigneurie avec haute, moyenne et base justice. " Il revendit la part de cette concession le 12 Mars 1698 à Jean Bredel par devant le notaire Charles Rageot. Le 24 Mars 1699, victimes de leur grand âge, Etienne et Marguerite trouvent plus avantageux de donner à leurs enfants Prisque et Joseph en héritage tous leurs biens. " Ceux-ci nourriront et entretiendront les dits Sieurs Etienne Lessart leur père et laditte Marguerite Sévestre leur mère, bien et deulement selon usage et condition les logeront et hébergeront chaferont et soigneront tant sains que malade le restant de leur jour et à la fin de ceux les faire enterré et inhumé, prié Dieu pour le repos de leur âme ainsi qu'il est accoutumé. " -Etienne était âgé lors de cet acte de 76 ans. Prisque 24 ans et Joseph 27 ans. Etienne décéda le 21 Avril 1703 à l'âge de 80 ans Marguerite décéda le 27 Novembre 1720 à l'âge de 83 ans. ANECDOTES On retrouve Etienne à Québec le 3 Novembre 1663 comme oncle d'Ignace et Pierre Gauthier âgés de 8 et 4 ans, pour faire changer la tutelle de ces enfants car leur père était mort et leur mère partie en France depuis 1 an. Charles Gauthier ( Gaultier ) était depuis le départ de leur mère le gardien des enfants, il devait se retirer à l'Ile d'Orléans, lieu trop éloigné pour veiller aux affaires des enfants. -Les personnes présentes sont parents ou amis; Me Louis Rouer, Sieur de Villeray Conseiller du Roy en se conseil Denis Duquet Etienne de Lessart Jacques Loyer, Sieur de la tour Philipe Nepveu tous oncles des enfants à cause de leurs femmes et; Jean Madry, Nicolas Juchereau, Sieur de St-Denis Charles le Gardeur, escuyer Sieur de Ville ( Villié ) amis. Les enfants seront remis à Sieur Madry jusqu'au retour de damoiselle de Lambourg leur mère. Sieur Madry s'est en ses paroles comporté avec irrivérence et est condamné en 50 livres d'amende. N.A.: Madry devait être très mécontent de ce jugement et c'est pour cela qu'il s'emporta. Le 8 Novembre 1663, juste quelques jours après le premier jugement, on retrouve Etienne de Lessart au même conseil car le Sieur Madry mécontent ne désire pas avoir la tutelle des enfants Gaultier. Le nouveau tuteur sera Jacques Loyer Sieur de La Tour. Le 28 Mars 1673, une sentence contre Lessard de payer 181 livres à Louis de Niort de la Noraye et sa femme est porte par le Lieutenant générale. Etienne ne paiera pas et il devra retourner devant le conseil Souverain le 7 Septembre 1682 où était: M. l'évêque de Québec M. l'intendant Me Louis Rouer de Villeray 1er conseiller Me Mathieu Damours Deschanfour Me Nicolas Dupont de Neuville Me Claude Debermen de la Martinière Le jugement sera contre lui et il devra payer. Le mois d'Avril 1703, le 21, est enterré Etienne ( sous la sacristie de l'Eglise de Ste-Anne-de-Beaupré ). Etienne fut probablement victime de l'épidémie de petite vérole qui sévissait alors dans la colonie, il décéda à l'âge de 80 ans. Marguerite lui survécut 17 ans, elle mourut le 27 Novembre 1720. MARGUERITE SEVESTRE Le père de Marguerite est un notable à Québec, Charles est Lieutenant particulier dans la juridiction de Québec. Il eut cinq filles avec sa femme Marie Pichon. Marguerite mariée à Etienne de Lessart Denyse Mariée à Philippe Neveu ou Nepveu Marie-Madeleine mariée à Jacque Loyer, Sieur de la Tour Marie mariée à Louis de Niort Catherine mariée à Louis Rouer, Sieur de Villeray ( il fut juge de Beaupré de 1662 et remit sa démission en novembre 1663 ) Anecdotes Louis de Niort de la Noraye Fait partie des officiers du régiment de Carignan qui auraient préféré ne jamais mettre le pied sur le sol de la Nouvelle-France. Cette terre lui semblait aride, inhospitalière et menaçante, au point qu'il demanda d'être rayé de la liste de ceux qui devaient accompagner le régiment. Le ministre Colbert, après avoir précisé que le séjour ne se prolongerait pas au-delà de dix mois, lui fit savoir que le roi ne tolérait pas de défection. Arrivé à Québec, la Noraye tente de se faire rapatrier en France. Peine perdue! Il devra, comme les autres, parcourir le pays et l'apprivoiser. Il y réussit si bien qu'après le licenciement des troupes, il s'y établit. Sa femme, Marie Sevestre, soeur de la femme d'Etienne de Lessart; qu'il épouse le 22 Février 1672, dépose plusieurs dizaines d'arpents de terre dans la corbeille de noce et, moins de deux semaines après la cérémonie, débute une interminable chaîne d'achat et de vente de terres. A la terre dite " la Noraye " s'ajoute la " prairie à Duquet " puis la terre de Raymond Paget dit Quercy et 54 arpents de terre labourable font de la Noraye et de sa femme de grands propriétaires terriens. Anecdotes Louis Rouer sieur de Villeray D'une famille noble d'Amboise. Tombé dans la dèche, son père fut valet de chambre d'Anne d'Autriche, il était venu au Canada en qualité de volontaire, avec M. de Lauson, et, après avoir servi dans des postes subalternes, devint secrétaire de ce gouverneur. En 1654 il était notaire à Québec, quatre ans plus tard, il épousa Catherine Sevestre soeur de Marguerite. En 1659, on le voit lieutenant particulier de la sénéchausée de Québec. Il fut premier conseiller au conseil supérieur lors de sa création (1663). Jacques Loyer de la Tour Il fut sergent du fort de Québec, il marie, Marie-Madeleine Sevestre. Anecdotes L'abbé de Queylus et Mgr.de Laval Tandis que M. de Queylus agissait comme grand-vicaire au Canada, on lui enlevait ses pouvoirs à Paris, en les conférent aux pères jésuites. M. l'abbé de Quéylus quitta Québec pour venir a Montréal lle 21 Août 1658, avec M. d'Ailleboust et sa femme, en compagnie de soixante personnes, dans trois chaloupes. Une décision venait d'être prise à Paris et à Rome. Un évêque était nommé. Les jésuites recommendèrent au roi M. François de Laval, abbé de Montigny, lequel fut accepté et son nom présenté au pape Alexandre Vll. Monseigneur de Laval, comme il est appelé le plus souvent, fut sacré à Paris évêque de Pétrée in partibus infidelium, et arriva à Québec le 16 Juin 1959. Le 8 Septembre 1659, M. l'abbé de Queylus, étant sur le point de s'embarquer pour la France, changea de dessein à l'arrivée du vaisseau, sur les lettres qu'il reçut; et lui qui avait protesté que quelque lettre et pouvoir qui lui serai envoyé il ne l'accepterait pas, et qui avait protesté toute amitié avec M. de Pétrée, se voyant nanti des pouvoirs de M. de Rouen et de la lettre du roi du 11 de Mai, leva le masque et voulut se faire reconnaître grand-vicaire de M. de Rouen. Mais M. de Pétrée étant, nanti d'une autre lettre du 14 Mai, qui dérogeait entièrement à la première, il fut contraint de désister; mais M. de Pétrée, n'ayant plus de sujet de s'y fier, disposa de tout ici-bas (à Québec) et à Montréal souverainement pour le spirituel. " Le 26 Octobre 1659 M. l'abbé de Queylus, partit pour la France sur le vaisseau du capitaine Poulet. Le 27 Février 1660, le roi écrivit à l'abbé de Queylus " Ayant été informé que vous faisiez état de partir par le premier vaisseau, pour le Canada, et ne désirant pas, pour bonnes considérations, que vous fassiez ce voyage, je vous défend très expressément de partir sans ma permission " Le 3 Août 1661, M. de Queylus était à Québec, en dépit de la défense du roi. L'immigrant -Qui a choisi la Nouvelle-France doit affronter un premier obstacle avant de s'installer dans sa nouvelle patrie : la traversée de l'Atlantique. Au XVIIe siècle, un tel voyage présente de multiples dangers et bien peu de plaisir. Les navires sont de faibles dimensions, l'espace y est restreint et les conditions sanitaires plus que déficientes. Les tempêtes, le calme plat, les glaces et les naufrages soulèvent les appréhensions, mais constituent aussi une réelle menace. La maladie et la mort font souvent leur apparition après de longues semaines en mer. Mais qu'importe! Un sort meilleur attend peut-être l'immigrant au Nouveau-Monde. L'arrivée du premier navire marque un moment important dans la vie des Québécois. Ainsi, les habitants reprennent contact avec la France : ils reçoivent des lettres, du vin, des objets d'utilité courante. De nouveaux colons arrivent, heureux de toucher terre, mais aussi inquiets devant la nouvelle vie qui les attend. Les Québécois, les " habitués " comme on dit alors, se rendent au quai accueillir les arrivants. GENEALOGIE Le 8 Avril 1652 à Québec -Etienne de Lessart épousa Marguerite Sevestre Le 27 Avril 1699 à l'Ange Gardie -Prisque de Lessard épousa Marie Jacob ( dit Meunier ) Le 28 Août 1741 au Château Richer -Pierre Lessard épousa Jeanne Cloutier ( 2ième mariage ) Le 8 Juillet 1765 à St-Joseph de Beauce -Pierre Lessard épousa Suzanne Guay Le 21 Janvier 1788 à St-Joseph de Beauce -Jacques Lessard épousa Véronique Gagné Le 8 Novembre 1825 à St-Joseph de Beauce -Jacques Lessard épousa Angélique Plante Le 4 Octobre 1870 à St-Victor -Eugène Lessard épousa Adèle Breton Le 26 Septembre 1892 à Sacré-Coeur-de-Jésus -Cléophas Lessard épousa Marie Jacques Le 15 Février 1915 à Sacré-Coeur-de-Jésus -Cléophas Lessard épousa Georgiana Leclerc Le 5 Juin 1943 à Sacré-Coeur-de-Jésus -Dorilas Lessard épousa Florence Jacques Le 14 Mai 1977 au Palais de Justice de Montréal -Daniel Lessard épousa Carole Pinto N.A.: Ce fut Pierre Lessard qui s'installa dans la Beauce vers 1760. De son union avec Marguerite Sevestre naquirent onze enfant dont six garçons et deux filles se marierent. Les descendants d'Etienne de Lessart se sont disperses dans toute l'Amerique du nord, mais ils sont particulierement nombreux dans la region de Québec et dans la Beauce. ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ A leur arrivée les premiers colons bâtissaient de très petites maisons en troncs d'arbres, il n'y avait qu'une seule petite fenêtre et une porte. La photo suivante démontre l'emplacement de la maison d'Etienne. Cette maison fut bâtie plus tard; quelques parties de la fondation de cette maison datent de la 1ère maison d'Etienne à Ste-Anne. Un peu d'histoire NOUVELLE FRANCE 1534 Jacques Cartier découvre l'embouchure du St-Laurent. 1535 Jacques Cartier visite les sites de Québec ( Stadacona ) et Montréal ( Hochelaga ). 1541 Jacques Cartier sous la commande de Sieur de Roberval fonde Charlesbourg-Royal près de Québec. 1600 Pierre Chauvin obtient du Roi Henri IV un monopole de 10 ans pour la traite des fourrures dans le golf du St-Laurent. 1602 Chauvin meurt et Sieur de Chaste lui succède. 1604 Champlain sous le Sieur de Monts, dirige un groupe de colons en Acadie. 1608 Sieur de Monts et Champlain partent d'Acadie et retournent au St-Laurent " La place où la rivière rétrécie " ( Québec ) Ils y construisent une habitation ceci est la fondation de Québec. 1620 Le Cardinal Richelieu utilise ses pouvoirs pour faire créer la compagnie des CENT ASSOCIES; celle-ci avait le monopole de la traite des fourrures et la responsabilité de faire établir des colons, ainsi que de les garder catholiques. 1628 Barrage du St-Laurent par les frère Kirk. ( anglais ) 1629 Les frères Kirk capturent Québec. Pour trois ans la traite des fourrures sera entre leurs mains et celles de leurs associés français, les frères de Caen. 1632 Traité de St-Germain-en-Laye, le Canada et l'Acadie sont remis à la France. 1633 La compagnie des CENT ASSOCIES reprend possession de la traite des fourrures. 1633 Champlain retourne comme gouverneur. 1634 Fondation de Trois-Rivières. 1642 Fondation de Montréal. 1645 La compagnie des CENT ASSOCIES loue le droit de la traite des fourrures à un groupe de Canadiens résidents connu sous le nom de LA COMMUNAUTE DES HABITANTS. 1645 Le système seigneurial débute. 1647 Etablisement du conseil Souverain. 1659 Le 1er évêque de la Nouvelle-France est installé. Son nom est François de Montmorency de Laval. Il restera à ce poste jusqu'à l'année 1674, on l'appellera Evêque de Québec. La population était très faible à cet époque. En 1663, il y a seulement 2,500 habitants environ, mais Jean-Talon alors Intendant réussi à amener des milliers de colons et des centaines de " ces femmes " en Nouvelle-France. Dans les années 1660 jusqu'au début des année 1670. La population est de 3,215 au recensement de 1666. En 1676 elle est à peu près de 8,500. C'est à partir de ce moment que la population grandit largement par accroissement naturel heureusement à une vitesse prodigieuse. La plupart des habitants vivaient dans les trois villes soit Montréal, Québec ou Trois-Rivières, et dans des seigneuries sur le bord du fleuve St-Laurent, entre Québec et Montréal. 1672 Louis Jolliet explore dans les terres jusqu'à la rivière Mississipi. Les missionnaires vont aussi jouer un rôle important. En plus de leur rôle de religieux, ils doivent aussi servir d'ambassadeurs et agents de la colonie. Les Jésuites devaient entre autre garder la Nouvelle-France catholique en empêchant les Huguenots d'entrer, et ils devaient aussi convertir les Indiens. En 1660, deux voyageurs, Médart Chouart des Groseilliers et Pierre Esprit Radisson exaspérés par le long trajet jusqu'à Québec et les fortes taxes, s'enfuient en Angleterre où ils persuadent en 1668 un groupe de marchands Londoniens d'essayer de s'approprier la traite des fourrures par le chemin de la Baie d'Hudson. Ceci deviendra en 1670 la Compagnie de la Baie d'Hudson. 1686 Un expédition de Canadiens Français détruit le poste anglais de la Baie James. 1690 Pierre Le Moyne d'Iberville capture tous les postes anglais dans la Baie, sauf une. Les Français tiendront ces postes jusqu'en 1703. Les Français battus en Europe sont éjectés de la Baie, et plus important de l'Acadie et le pied de terre qu'est Terre Neuve par le traité d'Utrecht en 1713. Le seul accès que la Nouvelle-France a du St-Laurent est maintenant par le Cap Breton. Après cette guerre, les gouverneurs de la Nouvelle-France feront construire des postes fortifiés tel que Louisbourg au Cap Breton, Chambly sur le Richelieu et Carillon ( Ticondiroga ). Les forges de St-Maurice produiront du fer pour fournir les poêles et même des canons. Puis, les anglais prennent Louisbourg en 1758, en 1759, james Wolfe sièga Québec qui tomba après la fameuse bataille des plaines d'Abraham. 1760 Amherst s'approche de Montréal et la Nouvelle-France capitule. 1763 La France est illiminée de l'Amérique du Nord par le traité de Paris. Daniel Lessard 1988 REFERENCES Gérard Lebel, C. Ss. R. prêtre et archiviste Ste-Anne-de-Beaupré Répertoire de mariage de Ste-Anne-de-Beaupré Histoire du Canada Français par B. Sulte Jugement et délibération Conseil Souverain de la Nouvelle-France Greffes des notaires Dictionaire de généalogie des fammilles Canadiennes par G. Tanguay Mémoires de la société généalogique Canadienne Française Pièces et documents relatifs à la tenue seigneurial. Bibliothèque de Montréal. Etienne de Lessard 1623 - 1703